vendredi 19 mai 2017

Pourquoi est-ce si difficile de "jeter" ?





Je suis minimaliste depuis longtemps pour ne pas dire depuis toujours . Je n'ai donc jamais été confronté à cette peur de jeter, de se séparer de ses possessions. J'ai bien quelques fois des doutes mais ils sont très furtifs et le bon sens prend toujours le dessus . Quand on parle de peur, on est dans le domaine de l'affectif, de l'irrationnel et pas dans celui du bon sens . Je vais donc m'intéresser aux différentes causes de cette peur, celles relatées dans le livre de Dominique Loreau L'art de l'essentiel .

la peur de perdre de l'argent

Dites vous bien une bonne fois pour toute que l'argent est déjà perdu puisque déjà dépensé. Un objet perd la moitié de sa valeur une fois déballé. C'est uine fausse idée de penser qu'un objet nous enrichi. La plupart du temps, il n'est même plus vendable : usé, démodé, inintéressant. Même si l'objet  a de la valeur ( bijoux, appareil hightec...), si nous n'en avons pas besoin, il nous sera plus utile de le vendre plutôt que de le garder. Et vous ne perdrez pas d'argent, car c'est un plus à gagner, rien contre le prix de la vente. La dépense de l'achat étant perdu qu'on le garde ou non. C’est ce que l’on appelle un coût irrécupérable. La prochaine fois vous réfléchirez plus avant d'acheter.
Demandez-vous si cet objet pourrait être utile à quelqu’un d’autre?

la peur de l'insécurité financière

Cette peur de tout perdre mais c'est justement l'excès de possessions qui est angoissante. Un petit appartement se ferme à clé et hop on part alors qu'une maison demande une alarme, un gardien, des assurances....Un petit bagage permet de voyager facilement en transport en commun, dans l'avion, dans la rue alors que des grosses valises nous encombrent, demandent un taxi, de l'attente, des taxes supplémentaires à payer...

la peur de passer pour un pauvre

C'est plus notre attitude face à cela que la réalité qui nous donne cette impression. Si nous nous sentons riche, riche à l'intérieur comme à l'extérieur, personne ne nous prendra pour un pauvre, et quand bien même ? Il n'y a aucune honte à être pauvre. La démonstration de ses possessions ne sont que orgueil et narcissisme.

la peur de perdre ce que l'on possède

Nous vivons dans une société d'abondance, tout est à notre disposition. Même si on ne possède pas telle chose, elle est à notre disposition. Nous baignons dans l'abondance alors pourquoi avoir peur de perdre ses affaires alors qu'on peut pratiquement tout acheter, même à crédit, emprunter, louer, échanger, marchander, demander.

le peur de regretter ensuite

C'est LA peur la plus irrationnelle de toutes. Regretter quoi ? Un objet dont on ne se sert jamais ? On devrait regretter son achat plutôt que son départ!
Dans la réalité c'est extrêmement rare de regretter d'avoir "jeté" un objet si on a bien réfléchi en amont. Et si même on le regrettait, pouvons-nous pas nous en procurer un nouveau, plus agréable ? Pouvons-nous faire autrement ? C’est le moment de faire preuve d’imagination.... Et si il s'agissait d'un objet sentimentale, n'est-il pas temps de faire le deuil de cet objet qu'on avait décidé de "quitter" ?

la peur de s'engager

Cette peur concerne plusieurs plusieurs domaines de la vie et peut se répercuter sur les objets. On doit choisir ce que l'on garde ou pas et donc s'engager sur un chemin, pour une autre vie, une vie rêvée que l'on ose à peine imaginer. En renonçant à choisir ses objets, on renonce à choisir sa vie : on ne s'engage pas !
En gardant ses vieux vêtements, ses vieux papiers, ses vieux bibelots, on garde aussi une partie de sa vie d'avant. Ces personnes ont peur d'avancer. C'est une peur complexe qui varie selon les personnes. C'est un long travail à entreprendre sur soi, identifier les causes et y remédier. Ne pas avoir peur de regretter et vouloir prendre son destin en main pour être libre de le changer.

la peur de l'insécurité psychologique

C'est une sorte de cercle vicieux, plus on possède et plus l'on a envie de posséder. C'est un inconfort permanent. On en veux toujours plus. Ça s'appelle le cycle de la récompense entretenu par la sécrétion excessive de dopamine, elle-même entretenue par la société de consommation avec toutes ses publicité qui créent en nous des besoins. STOP! En général, une personne n'a besoin que de 20% de ses possessions alors commencez à désencombrez, et plus vous jetterez, plus vous vous sentirez lucide. Vous ne serez pas moins heureux.

la peur du changement


La roue tourne, nos goûts évoluent...Cet objet nous a plu il y a 10 ans mais désormais il ne nous plait plus. Cet objet nous rappelle des mauvais souvenirs ou une mauvaise personne , allez hop "poubelle". Il faut accepter le changement. "Changement" n'est pas synonyme d'insécurité. Le changement c'est le doux cycle de la vie.


la peur de s'ennuyer


Allez vous vraiment vous ennuyer si vous vous débarrassez d'objets dont de toute manière vous ne vous servez pas ou de vieilles décos démodées ? Ce n'est qu'un leur. Une maison épurée n'est pas ennuyeuse. Vous n'allez pas passer votre temps à dépoussiérer, stocker, entretenir, ranger, réparer...Vous avez surement envie de faire autre chose ?


la peur du temps qui passe


Les objets figés retiennent le temps. Ben...non. Ce n'est pas en restant dans vos vieilles affaires que le temps s’arrêtera. Vous pouvez garder un meuble ou un objet qui vous rappellent de bons souvenirs mais ne laissez pas déborder vos armoires et ne transformez pas votre maison en brocante. En vous débarrassant de ces objet du passé, vous vous rapprocherez du présent.


la peur de la mort


Jeter est pour certains une petite mort. Et nous ne sommes pas prêt à mourir. Notre vie nous satisfait-elle pas pleinement ? Que ces objets refléteront de vous après la mort ? Thésauriser au lieu de vivre ?


la peur de faire un sacrilège


C'est le cas pour les objets de défunts. On peut avoir l'impression de se transformer en voleur. On se retrouve possesseur malgré soi. Doit-on s'enchaîner à ces choses qui ne sont pas à nous ? L'être défunt aurait-il voulu vous contraindre à conserver ses objets ? Ce serait bien vaniteux de sa part! Les souvenirs sont dans la tête, le reste n'est que de l'encombrement.

De même pour les cadeaux qu'on n'aime pas ou qu'on ne veut plus; le but était de nous faire plaisir, pas de nous encombrer.

Jeter = un acte existentiel


Jeter force à prendre des responsabilités, accepter notre propre existence. Jeter nous pousse à avancer, à ne pas rester figer dans sa vie. Jeter nous force à affronter cette part d’irrationalité en nous. Jeter est libérateur. Jeter est Liberté.












vendredi 12 mai 2017

Que mettre dans sa valise minimaliste ??


Comment faire sa valise en mode minimaliste et voyager léger ?



La première chose est de se dire qu'on ne part pas à Pétaouchnok ( sauf si c'est le cas) donc on pourra toujours trouver sur place un savon ou un tee-shirt si on manque. 
Donc leçon numéro 1 : ne pas avoir peur de manquer !


Leçon numéro 2 : prendre une valise ou sac de taille correcte et ne pas dépasser : une valise cabine pour 2 pour une semaine ( sans lavage) suffit.
Le mieux est de pouvoir laver ses affaires sur place et d'en profiter pour diminuer les vêtements à apporter. 
Pour donner une idée, si je peux laver sur place j'emmène en gros pour 3 jours  et c'est tout ! Les vrai minimaliste limite aventurier n’emmène pas de culotte de rechange ou juste une, et la lave chaque soir !!
Bien-sûr tenir compte des activités que vous prévoyez de faire, et vérifier la météo !

Leçon numéro 3 : miniaturiser sa trousse de toilette, emmener seulement ce que vous êtes sûrs de vous servir, et dans des conditionnements adapté. Pas besoin d'un litre de shampoing pour 2 semaines, peut-être puis-je me passer d'après-shampoing juste pour une semaine, ...

Leçon numéro 4 : prendre des basiques, des vêtements que vous êtes sûr de porter, ceux qui vont avec tout...non, ce n'est pas le moment de tester pour la 5ème fois la robe trop courte qui pique, et que de toute façon vous n'avez plus l'âge de porter !
Les vrais baroudeurs emmènent que 1 de chaque, jamais 2 vêtement de la m^me sorte, par exemple un tee-shirt à manches courtes, 1 tee-shirts à manches longues, 1 pull épais, 1 chemise, 1 pantalon, 1 short mais pas 2 pantalons...etc....vous avez compris l'idée et pouvez vous en inspirer si vous hésitez entre 2 trucs.

Leçon numéro 5 : limitez le nombre de chaussures, prévoyez confort; les chaussures prennent beaucoup de places pour pas grand chose, on ne part pas faire un concours de mode. De même n'emmenez pas 50 bijoux, ceux que vous portez tous le jours suffiront...

Voici un exemple pour 1 personne pour 1 semaine avec machine à laver , linge de maison sur place, au printemps dans le sud pour visiter :
- 2 hauts manches courtes
- 1 jupe
-2 culottes, 2 paires de chaussettes
-1 pyjama
-1 paire de nu-pieds
-1 magazine, 1 livre, 1 mp3, 1 clé usb......
-1 parapluie
-des medocs ( si traitement chronique, le VRAIE seule chose à ne pas oublier surtout à l’étranger)
- dans la trousse : 1 savon, 1 petit shampoing, 1 déo, 1 crème solaire, 1 huile végétale, brosse à dent, dentifrice, à la limie : crème de jour ( teintée ou pas)
- sur moi : 1 pantalon, des chaussures confortables, les sous-vêtements, 1 haut manches courtes + 1 gilet + 1 foulard + 1 sac à main ( avec appareil photo...)

Adapter la même chose pour monsieur et les enfants...

A 4 personnes, tous les soirs une machine à laver, lavage rapide économique à 30, tout ensemble .....et c'est nickel pour 1 semaine...je pourrais emmener moins mais le linge sèche très mal en avril ! Bien sûr en plus, j'avais des affaires de plage dans un sac à part et un panier avec de la nourriture et des trucs pour le trajet.

Je me rappelle aussi qu'on a croisait aux dernières vacances 4 petites mamies chinoises avec chacune une énorme valise, presque plus grande qu'elles. D'ailleurs une a failli se retourner en apportant la vieille dame avec....c'est dans ces moments là qu'on se félicite d'être minimaliste !